Les néons agressifs illuminent la rue.
Sur les pavés mouillés une lumière crue
Projette ses reflets aux couleurs d’arc-en-ciel.
Tout soudain, sur les murs, on voit mille soleils,
Des lumières tournant en dessinant des lignes.
Des arbres et des fleurs semblent nous faire signe.
Cette rue de Paris, pour fêter la Noël,
Offre Vasarely en lueurs de soleil,
En étoiles qui tournent, en lignes imprévues.
Eclatement de joie au long de l’avenue…
Soudain sur le pavé, s’ouvrant comme deux fleurs,
Les projecteurs envoient les contours de deux cœurs.
Leurs lignes s’entrecroisent, se cherchent, se retrouvent,
Se cachent brusquement sous la nuit qui les couvre.
Est-ce ainsi que nos cœurs se cherchent dans la nuit ?
Chacun a sa lumière, et l’un pour l’autre luit.
Ainsi va l’amitié, ainsi va la tendresse.
Comment peut-on savoir à qui nos cœurs s’adressent
Quand, brûlant dans la nuit, isl semblent appeler ?
Si un ami répond, comment le repérer ?
Mais toujours, des obstacles, l’ami ou le copain
Saura bien triompher pour nous tendre la main !...